En France et en Europe, le récent engouement des particuliers pour les véhicules électriques et en particulier les deux roues pousse les constructeurs vers de nouvelles technologies afin d’améliorer sans cesse leurs performances : autonomie des batteries, durée de vie du véhicule et de la batterie, BMS performant, sécurité de conduite, entretien facile du moteur, etc.

 

Véhicules électriques, sont-ils réellement économiques et écologiques ?

Quelques grands patrons des marques automobiles en France et dans quelques pays en Europe expriment leurs doutes et pour certains leur mécontentement face à la « pression des pouvoirs publics pour imposer les véhicules électriques ». Ils tentent ainsi de démontrer que, tout en comblant les besoins des particuliers, ce type de véhicules ne répond pas totalement aux critères attendus en termes d’économie et d’écologie :

  • économie : chaque étape de la production d’un véhicule électrique affiche un prix de revient très élevé,
  • écologie : l’empreinte carbone laissée lors du recyclage des voitures et des deux roues électriques n’est pas anodine. Ainsi 2 à 3 % env. de résidus des matières non recyclées sont enfouis après recyclage. 

Info, le nombre de tonnes de véhicules électriques à recycler augmente rapidement : 15 000 tonnes en 2021 et 700 000 en 2035 (environ).

 

Véhicules électriques, l’avis des grands patrons du secteur auto

Alors que toutes les grandes marques automobiles ont un ou plusieurs véhicules électriques sur le marché : Tesla Model Y, Volkswagen ID3, Citroën C4, SUV Mercedes EQC et en 2021 le SUV BMW iX comme concurrent direct de la Tesla Model X et que le marché du deux roues électrique est également bien présent, certains grands patrons du secteur laissent tomber le politiquement correct et s’expriment en toute liberté.

Carlos Tavares, patron du groupe PSA souligne les problèmes environnementaux et met en avant que la prise de conscience réelle de l’empreinte carbone des véhicules électriques doit tenir compte de l’ensemble des étapes de leur cycle de vie : extraction des matières premières, fabrication du moteur, mise au point des batteries et recyclage de l’ensemble. 

Klaus Frölich, directeur R&D chez BMW met lui aussi l’accent sur les limites économiques des véhicules électriques, voitures et deux roues, soulignant entre autres le prix des matières premières pour la fabrication des batteries. Il constate également que la recharge de la batterie est trop lente.

Luca de Meo, patron de Renault, en accord avec Franz Fehrenbach, patron du Conseil de surveillance de Bosch, premier équipementier automobile au Monde, reprochent aux gouvernements des pays européens de favoriser l’achat d’un deux roues électrique en distribuant un bonus. Ce dernier rejoint Carlos Tavares sur la réalité de l’impact environnemental des batteries associées aux moteurs des différents véhicules électriques, tout en soulignant « le manque criant de stations de recharge ». 

C’est Franz Fehrenbach qui aborde l’avenir du véhicule électrique à travers l’apport possible de l’hydrogène comme énergie nouvelle en remplacement des batteries, apportant longévité et recharge hyper rapide.

Enfin, Akio Toyoda, président de Toyota, place ses ambitions dans un véhicule hybride plutôt que dans un véhicule 100 % électrique. C’est aussi le seul à évoquer la fabrication des véhicules électriques à hydrogène (voiture Toyota Mirai).