Le harcèlement au travail est un problème de plus en plus fréquent dans les entreprises et qui peut avoir de graves conséquences pour les salariés et la société en elle-même. Selon une enquête de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, près d’un travailleur sur cinq a déjà été victime de harcèlement au travail. Celui-ci peut prendre de nombreuses formes, comme le harcèlement moral, le harcèlement sexuel ou le harcèlement discriminatoire. Il peut aussi se dérouler à tous les niveaux de la hiérarchie et dans toutes les professions.

Pour lutter contre ce fléau, la prévention est un outil majeur. Elle garantit un environnement de travail sain et respectueux pour tous les salariés. Découvrons pourquoi cette mesure doit être une priorité pour les entreprises.

Les différentes formes de harcèlement au travail

Comme nous l’avons vu en introduction, le harcèlement peut revêtir différentes formes.

En premier lieu, on retrouve le harcèlement moral, caractérisé par un comportement répété et négatif. Celui-ci a pour but de dégrader les conditions de travail de la victime, voire de porter atteinte à sa dignité ou à sa réputation. En règle générale, le harceleur vise la démission du salarié harcelé. Le harcèlement moral peut consister en :

  • des critiques constantes ;
  • un isolement social ;
  • une surcharge de travail ;
  • l’attribution de tâches humiliantes ;
  • des remarques dégradantes.

Le harcèlement sexuel est aussi une forme de harcèlement reconnue. Dans ce cas de figure, il s’agit de comportements répétés à connotation sexuelle. Ici, la finalité n’est pas nécessairement la démission de la victime, mais plus l’obtention de faveurs charnelles. Avances non désirées, commentaires sexuels, gestes déplacés, propositions indécentes ou messages à caractère sexuel, autant de pratiques possibles pour le harceleur.

Enfin, le harcèlement discriminatoire vise les origines d’un salarié, de même que sa religion, son orientation sexuelle, son handicap ou toute autre caractéristique personnelle. Il peut s’agir de remarques insultantes, de blagues offensantes, d’insultes, d’intimidations ou de comportements violents.

Quoi qu’il arrive, le harcèlement a des répercussions, aussi bien pour la victime que pour l’entreprise. Le salarié harcelé peut faire face à de l’anxiété, une dépression, un stress post-traumatique, des troubles du sommeil, des douleurs physiques, une baisse de confiance en lui ou une perte de motivation. Quant à l’entreprise, elle peut afficher une baisse de productivité, une augmentation de l’absentéisme, une détérioration du climat social, une perte de réputation ou des coûts juridiques.

Les mesures de prévention du harcèlement au travail

La prévention du harcèlement au travail est sous la responsabilité de l’entreprise et de l’employeur. Pour cela, plusieurs mesures sont possibles :

  • une politique de tolérance zéro communiquée à tous les salariés (définition claire, conséquences, etc.) ;
  • une formation des salariés pour identifier les comportements de harcèlement et comprendre la portée de ces agissements ;
  • la création d’un environnement de travail inclusif et respectueux, avec un employeur qui fait la promotion de la diversité, de l’égalité des sexes et de l’inclusion ;
  • la mise en place d’un système de signalement permettant aux salariés de communiquer tout comportement de harcèlement, y compris envers une autre personne.

Il va de soi que l’employeur et la direction de l’entreprise doivent donner l’exemple. Un responsable haut placé ne doit pas lui-même devenir l’auteur de comportements problématiques.